PartageNR #1 | Une signature en résonance à un ADN
15/06/2020 par INR
Sarah Maisonneuve, Directrice-adjointe en charge du pôle environnement, nous partage son expérience.
Bonjour Sarah, pour commencer, pouvez-vous nous présenter les Ateliers du Bocage ?
Sarah : Les Ateliers du Bocage ont été fondés il y a une trentaine d’année, il s’agit d’une entreprise d’insertion et une entreprise adaptée. Notre objectif est de proposer des dispositifs aux personnes éloignées de l’emploi.
Chez les Ateliers du Bocage, nous avons plusieurs activités. Nous collectons et réemployons des cartouches d’impression, nous fabriquons, rénovons et recyclons des palettes, nous avons également une activité d’aménagement et d’entretien d’espaces verts, ainsi qu’une activité phare : le reconditionnement informatique et téléphonie.
Nous sommes également membre du mouvement Emmaüs et dans ce sens, nous nous engageons à partager et promouvoir les valeurs fortes d’accueil, d’emploi et de solidarité.
Pourquoi s’être lancé dans une démarche Numérique Responsable avec la signature de la charte ?
S : Depuis toujours, notre ADN est très coloré RSE. Et avec notre activité phare, il nous a semblé évident d’affirmer notre engagement en tant qu’acteur du numérique en signant la charte Numérique Responsable en juin 2019.
A ce titre, tout le matériel de notre parc informatique, même s’il est petit par rapport à d’autres entreprises, est reconditionné. Nous n’achetons rien de neuf. Après, nous faisons comme tout le monde avec les gestes du quotidien, nous imprimons le moins possible, nous sommes vigilants sur notre utilisation du cloud…
« Notre ADN est très coloré RSE. Avec notre activité phare, il nous a semblé évident d’affirmer notre engagement en tant qu’acteur du numérique. »
De par notre activité, nous donnons une fin de vie responsable aux matériels d’entreprise.
Nous nous mettons à disposition des entreprises pour les aider à être davantage responsables dans la fin de vie de leur matériel réformé. A titre d’exemple, nous sommes partenaires Pole emploi depuis presque 15 ans, et aussi acteur de Reeeboot, un programme de dons aux associations.
Dans la charte NR, l’axe 2 traite notamment de la lutte contre l’exclusion sociale, avez-vous un exemple d’action que vous avez mis en place dans ce sens?
S : De part cette épidémie qui nous touche, nous observons des projets solidaires qui fleurissent de partout.
La plupart des familles sont équipées mais qu’en est-il de celles qui n’ont ni ordinateur, ni imprimante et dont les enfants ne peuvent plus étudier comme avant. Le coronavirus a mis en évidence la fracture et la précarité numérique de certains publics.
Du coup, nous avons de nombreux projets solidaires en cours. Nous en faisions déjà avant mais là ça s’est démultiplié.
Grâce aux matériels réformés des entreprises, nous reconditionnons et fléchons ces matériels vers les publics en précarité numérique.
Plus de 520 mobiles ainsi que 20 ordinateurs ont été livrés à Emmaüs Connect à destination des sans-abris, 80 postes de travail livrés à l’ADSEA 86 pour lutter contre le décrochage scolaire, 15 ordinateurs à la Maison de l’emploi de Bressuire ou encore des outils numériques (smartphones et tablettes) au Secours Catholique.
Au-delà de la période de crise, la précarité numerique restera et il est important que les entreprises prennent conscience du rôle qu’elles peuvent jouer. Au-delà des demandes actuelles nous souhaitons être proactifs et construire des projets qui soient durables dans le temps pour contribuer sur le long terme à aider ces personnes en précarité numérique.
Interview réalisée par Laurie Albano,
Collaboratrice d’Isia intervenant pour le compte de l’Institut du Numérique Responsable